S'appuyant sur une autre définition, les deux auteurs anglais Jim House et Neil MacMaster renoncent au titre Paris massacre parce qu'il ne s'agit pas d'un « Ã©vénement isolé, explosif, survenu en un lieu et un moment unique Â»[B 30]. Mais selon d'autres sources, seuls l'extrême-droite et une partie de la droite gaulliste nient la réalité du massacre[31]. Des dérogations sont aussi prévues pour les étudiants et les fonctionnaires de certaines administrations[A 18]. Amnesty lance un appel aux dons d’urgence face aux attaques faites aux droits humains, Amnesty demande notamment la mise en place de mécanismes pour une indemnisation rapide des victimes et leurs familles. À l'époque à laquelle sort son livre, le public est beaucoup plus réceptif que six ans avant, lorsque Levine avait publié le sien[47]. Le commissaire Dides, ancien député poujadiste, le présente comme « une manifestation de racisme contraire à nos traditions Â»[A 18]. D'autres divergences portent sur la désignation des meurtriers des 109 victimes algériennes enregistrées par l'institut médico-légal à l'automne 1961. Le 17 octobre 2001, le maire de Paris, le socialiste Bertrand Delanoë, inaugure sur le pont Saint-Michel une plaque commémorative dédiée « Ã  la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 Â». ». Monique Hervo qui participe à la manifestation au pont de Neuilly témoigne du message radio mensonger suivant : « Il y a dix policiers tués à La Défense, plus de cent blessés ; les Algériens nous attaquent au couteau Â»[10]. Certains des blessés hospitalisés viennent du Palais des sports où les 150 policiers qui assurent la garde des détenus se livrent à des brutalités dont le syndicaliste policier Gérard Monate dira dans les semaines suivantes « â€¦d'après ce que nous savons, il y a eu une trentaine de cas absolument indéfendables Â»[A 36]. Le 17 octobre 1961 et ses suites ne sont longtemps perçus que comme l'un des nombreux épisodes liés à la guerre d'Algérie. Dans une présentation faite à l'occasion du cinquantenaire du massacre, le quotidien Le Monde évoque l'exécution de « dizaines d'Algériens, peut-être entre 150 et 200 Â»[32]. Afin d'éviter d'irriter les négociateurs français pendant le déroulement des pourparlers de paix, le GPRA met sous le boisseau les événements du 17 octobre. Les manifestantes, peu nombreuses, se sont fait intercepter pour la plupart aux arrêts d'autobus, dans les gares, voire dès la sortie de chez elles. Quant aux disparitions, beaucoup d'entre elles s'expliquent par le refoulement en Algérie de plus de 1 781 militants dans les semaines qui suivent[B 20]. Pour Brunet, la culture policière rejette toute dissimulation de cadavres[4]. Ceci au travers des reportages et interviews de nos chercheurs. De 17 h à minuit et demi, une noria de cars de police et d'autobus réquisitionnés débarquent entre 6 000 et 7 000 Algériens au Palais des sports de la porte de Versailles. Les hommes seuls et les familles ont pour mission d'atteindre à 20 h 30 un certain nombre de lieux sur les principaux boulevards et places de la capitale[B 13]. Einaudi qui n'a pas eu accès aux archives de la police, a tiré un certain nombre d'informations nouvelles des archives d'Ali Haroun et de témoignages tant français qu'étrangers. Il lance dans l'hémicycle : « la bête hideuse du racisme est lâchée Â»[35]. Il est également demandé de rester sur le trottoir pour ne pas gêner la circulation. Jacques Fauvet, à l'époque rédacteur en chef adjoint au quotidien le Monde, estimera dans son éditorial du 19 octobre que : « Le FLN ne manquera pas d'exploiter les sanglants incidents de Paris, et les atroces "ratonnades" d'Oran. C'est pourquoi on n'a pas fait venir les paras pour ne pas avoir 500 musulmans tués Â», « la police parisienne a fait ce qu'elle devait faire Â», « la bête hideuse du racisme est lâchée Â», « C'est secondaire, mais inacceptable Â», « démarche classique de tout pouvoir établi d'accroître la pression sur l'ennemi au moment même où l'on s'apprête à négocier avec lui Â», « par la suite un besoin de « rattrapage Â» et de compensation politique Â», « travail le plus remarquable et le plus influent de tous ceux publiés à cette date sur les événements Â», « En octobre 1961, il y eut à Paris un massacre perpétré par des forces de l’ordre agissant sous les ordres de Maurice Papon Â», « on ne saurait faire grief à un historien […] d'avoir manqué de circonspection […] dans une formule conclusive Â», « Einaudi entasse les pièces d'un réquisitoire alors que Brunet essaie d'écrire une histoire Â», « beaucoup des résumés d'enquête qu'Einaudi nous livre ne permettent pas de savoir qui a tué Â», « mythe forgé pour les besoins d'une cause militante bien incertaine Â», « la vérité historique n'est pas le souci premier Â», « la question controversée de l'échelle de la répression de 1961, de plus en plus politisée, devient un élément essentiel des enjeux mémoriels de la guerre d'Algérie Â», « nombre limité de morts, on ne peut en bon français parler de massacre Â», « Ã©vénement isolé, explosif, survenu en un lieu et un moment unique Â», « La police n'était pas préparée pour faire une, « Ã  la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du, « un couvre-feu appliqué sur la base du faciès Â», « Pour la première fois, et il était temps et c'est un progrès important, un président de la République reconnaît ce qui s'est passé le, « intolérable de mettre en cause la police républicaine et avec elle la République toute entière Â», Paris 1961 : Algerians, State Terror and Memory. Il rompt ce cessez-le-feu le 15 août, par une offensive contre la Force de police auxiliaire (la FPA, communément appelée « les harkis de Paris Â») qui fait trois morts. Ils réclament, entre autres, « l'utilisation maximum de tous les policiers dans le combat imposé par l'adversaire, (…) l'intensification des interpellations et la mise en place de dispositions réglementant la circulation des éléments nord-africains Â», autrement dit l'instauration d'un couvre-feu[A 4]. La préfecture de police a fait le choix, ce soir-là, de privilégier la dispersion énergique aux arrestations massives. Ce dernier, revenant en 2008 sur l'étude de Jim House et Neil MacMaster, parle de « dénaturation de l'histoire Â» par une attitude d'enquête « politiquement correcte Â» : il reproche aux deux Britanniques de porter contre la préfecture de police une accusation grave, celle d'avoir elle-même ordonné des meurtres, sans l'étayer par aucune preuve ; il relève de plus qu'ils n'évoquent nulle part le cas des Algériens pourtant nombreux, selon lui, à avoir refusé d'obéir aux directives du FLN et à l'avoir payé de leur vie[4]. Ce n'était pas un massacre ! Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Il impute pour sa part un grand nombre d'entre elles au FLN[A 18], alors que dans l'ensemble, Jim House et Neil MacMaster se rangent du côté d'Einaudi et en attribuent l'essentiel aux violences policières, tout en y ajoutant un nombre considérable de morts non enregistrés par l'institut médico-légal[B 8]. Le troisième secteur d'affrontements violents est celui des boulevards Saint-Michel et Saint-Germain, à proximité de la préfecture de police où les cars conduisent certains manifestants interpellés, plus d'un millier au total. Au cours de l'enquête consécutive, les policiers affirment avoir riposté aux tirs des Algériens ou avoir vu deux hommes « se retourner portant la main à la poche Â»[A 35],[B 16]. Si l'Humanité et Libération réfuteront nettement le bilan gouvernemental, même le Figaro publie des articles sur les exactions commises par la police, évoquant par exemple des « scènes de violence à froid Â» dans les centres d'internement. Après avoir consulté en Belgique, le 10 octobre, les hommes de terrain, Zouaoui, Saddek et Omar Ouhadj, syndicaliste de l'AGTA (Amicale générale des travailleurs algériens), le comité fédéral conduit par Omar Boudaoud se réunit à Cologne et opte pour le boycott du couvre-feu car l'organisation d'une manifestation de masse serait nécessairement victorieuse : « Si la police laissait faire, l'autorité du préfet serait bafouée. Dont 506 pour le maintien de l'ordre sur la voie publique, 44 pour les Centres d'identification, 50 pour le « Service Élysée Â» et 116 pour les réserves (Réserve Cité et réserve Roule). Venez visiter plus de 900 maisons, chalets, condos, terrains et commerces à vendre! Certains messages annoncent, dès le début de la manifestation, dix morts parmi les forces de l'ordre, des rumeurs font état d'une vingtaine de morts et une centaine de blessés, exacerbant ainsi la violence policière[k],[A 30],[7]. Le 14 octobre, Zouaoui transmet à son tour son plan d'actions détaillé au comité fédéral : action de masse dans la soirée du mardi 17 octobre, grève des cafés, commerces et hôtels le 18 ; une seconde action de masse dans la soirée du 19 et une manifestation de femmes et d'enfants devant la préfecture de police le 20[B 11],[A 18]. La police est très mal informée des événements qui se préparent et c'est, semble-t-il, dans la matinée du 17 que l'information parvient au cabinet de Maurice Papon[A 28]. Des coups de feu sont tirés. Des échauffourées se prolongent jusqu'à 22 h 30 boulevard Saint-Germain et dans le secteur de Saint-Sulpice où des coups de feu sont tirés. Frey répond en défendant les policiers, victimes des terroristes et maintenant en butte à des « rumeurs odieuses Â» et à une campagne de « dénigrement Â». Ce petit groupe de policiers va faire face à trois vagues successives. À l'intersection entre les deux boulevards, les forces de police encerclent les manifestants qu'ils chargent et frappent. Il est possible qu'elle découle de l'indiscipline de Mohammedi Saddek, le coordinateur de la Fédération de France[A 3], ou bien de celle des chefs des deux wilayas de Paris. Dans le bimensuel du syndicat le plus représentatif de la police parisienne, l'un de ses dirigeants, Paul Rousseau, tente de raisonner ses troupes : « Camarades du SGP, ne vous laissez pas aller à des actes qui ne sont pas en accord avec votre manière de penser ; groupez-vous autour de vos cadres syndicaux, agissez comme des hommes représentant la justice, et non comme des justiciers (…) Chef d'État, Gouvernement, entendez la voix de ceux qui sont chargés de vous protéger. Trois désirs d'oubli ont ainsi convergé pour fabriquer ce long silence[39]. Debré s'accroche alors à l'espoir que les négociations puissent se faire avec une force plus modérée. Les forces de police laissent passer les femmes et les enfants mais refoulent impitoyablement les hommes[14]. Dès le 19, les journaux publient une version plus détaillée des événements car de nombreux journalistes se rendent, et pour la première fois, dans les bidonvilles de la banlieue parisienne. À leurs yeux, l'extrême violence antialgérienne qui se déchaîne au cours des mois de septembre et d'octobre 1961 est moins le fait d'extrémistes incontrôlables au sein de la police que l'instrument d'une politique élaborée par le gouvernement[B 9]. Elles sont si fréquentes et si démoralisantes que Maurice Papon envisage un moment de les suspendre. Dans la journée, il passe dans plusieurs commissariats où il autorise verbalement ses hommes à tirer dès qu'ils se sentent menacés et leur donne sa parole qu'ils seront couverts, en leur indiquant, selon un compte-rendu syndical, que leurs supérieurs s'arrangeront pour trouver une arme sur les corps des Nord-Africains abattus[A 7]. Il prévoit de concentrer les cortèges dans trois secteurs : la zone de l'Étoile pour les Algériens de la banlieue ouest, les boulevards Saint-Michel et Saint-Germain pour ceux de la banlieue sud et enfin les Grands boulevards pour ceux des banlieues nord et nord-est[A 30]. ensuite, en retenant ses groupes armés, le FLN risque de perdre le contrôle d'une communauté algérienne démobilisée, qui ne souhaite plus consentir de sacrifices à l'approche de la paix ; Jean-Paul Brunet estime qu'une dizaine de cas peut correspondre aux méfaits de groupes « contre-terroristes Â» ou parapoliciers, Jean-Paul Brunet, « Enquête sur la nuit du, Jim House, « La sanglante répression de la manifestation algérienne du. ». POUR L’INSTANT NOS FORMULAIRES DE PÉTITION RENCONTRENT DES PROBLÈMES TECHNIQUES ET NE FONCTIONNENT PAS. Les attentats visant essentiellement les policiers, chez eux se développe un vif ressentiment à l'égard de l'opinion, des partis de gauche, de la justice, dont ce qu'ils appellent la mansuétude les scandalise, et du pouvoir lui-même. Le communiqué est muet sur le déroulement de la manifestation comme sur le nombre de victimes et, alors que sur la plaque du pont Saint-Michel la manifestation est dite « pacifique Â», François Hollande ne la qualifie pas[58]. Cette colonne est bloquée au pont de Neuilly où est installée une section de la FPA, sept hommes du commissariat de Puteaux et ultérieurement une section d'une compagnie d'intervention, soit en tout 65 hommes. 2021 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 -, Mozambique, Des civils sont victimes de crimes de guerre, Mozambique, L'ONU doit prendre des mesures contre les atteintes aux droits humains, Mozambique, Les victimes du conflit au Cabo Delgado en attente de justice, https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/09/mozambique-torture-by-security-forces-in-gruesome-videos-must-be-investigated/, https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/08/sadc-regional-leaders-must-fix-the-deteriorating-human-rights-situation-across-the-region/, Mozambique, L’ONU doit prendre des mesures contre les atteintes aux droits humains, Afrique australe, Des femmes en danger chez elles du fait du confinement, Afrique australe, Les législateurs de la SADC doivent protéger les droits humains, Mozambique, Cinq ans après, Josina Machel n’a toujours pas obtenu justice, Mozambique, Des menaces d’attentat à la bombe contre un leader de la société civile, Protège les droits des réfugiés rohingyas au Bangladesh, Déclaration universelle des droits de l’homme, Droits économiques, sociaux et culturels, Appel aux dons d’urgence : Les droits humains en danger, Attentats de Bruxelles, priorisation absolue des droits et de la dignité des victimes, Écouter les enfants et les jeunes ? Les chefs peuvent échapper aisément aux raids de la police en utilisant des sorties secrètes et en changeant sans cesse de résidence[B 6]. Jusqu'à 19 h, les policiers arrivent à faire face et dirigent au fur et à mesure 500 Algériens vers le commissariat de Puteaux. »[50]. Lorsque des milliers de manifestants sont au contact des policiers, ceux-ci font usage de leurs « bidules Â», ces longs bâtons en bois dur de 85 cm de long[15]. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes Â»[57]. La dernière modification de cette page a été faite le 27 février 2021 à 06:26. Il préconise des actions nocturnes rassemblant hommes, femmes et enfants. La radio, en revanche, ne révèle pas les événements et la télévision française (il n'y a à cette époque qu'une seule chaine, qui est une chaine d'État) raille la presse américaine, accusée d'avoir affirmé que « la Seine charriait des cadavres d'Algériens Â». L'instauration d'un nouveau couvre-feu était d'ailleurs réclamée à mots couverts par le Comité permanent de Défense constitué des syndicats de police. Il est possible qu'il y ait eu jusqu'à 50 000 manifestants ; deux évaluations internes du FLN parlent l'une de 28 000, l'autre de 40 000 personnes[11]. » Brunet rejette cette possibilité : « hormis peut-être quelques cas extrêmes, on voit mal comment dans un pays démocratique cette éventualité aurait pu se produire et comment, après presque un demi-siècle, des restes humains n’auraient pas été retrouvés[4]. D'autres photos de ce dernier paraîtront dans le journal de gauche France Observateur. Selon les mots d’Yves Durand, « La responsabilité du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale incombe indubitablement à l’Allemagne hitlérienne [9]. Pour cela, rien de plus facile, remplissez notre formulaire en ligne. En effet, un autre aspect de la question concerne la possibilité que des corps n'aient pas été retrouvés et n'aient pas été enregistrés à l'institut médico-légal. Il se soucie en priorité de ces négociations cruciales et de la grève de la faim de trois semaines des militants FLN emprisonnés, qui commence le 1er novembre, date anniversaire de la Toussaint rouge. Ils coulent, depuis le grand saut Â». Ce couvre-feu rencontre cependant une forte opposition publique, non seulement des forces de gauche comme le parti communiste et la CGT, mais également du MRP. Le 20 octobre, un communiqué du GPRA soutient que le nombre de morts s'élève « Ã  près de cinquante, parmi lesquels plusieurs femmes Â», que « les blessés se chiffrent par centaines Â» et qu'il y a « plus de cent disparus Â». Mais vers 20 h ils sont débordés par l'afflux de manifestants : « Ils arrivaient par autobus, camionnettes, voitures de tourisme. Pendant le procès en diffamation intenté par Maurice Papon à l'écrivain Jean-Luc Einaudi, et face au substitut Lesclous qui utilise le terme massacre, Me Varaut soutient que « La police n'était pas préparée pour faire une Saint-Barthélemy. Puis la manifestation se heurte vers 21 h à deux compagnies de CRS devant le cinéma Rex. Le 28 octobre, lorsque les émissaires français et algériens se rencontrent à nouveau à Bâle, les dirigeants français comme ceux du FLN reconnaissent implicitement qu'il est dans leur intérêt mutuel d'oublier les événements sanglants du 17 octobre pour pouvoir passer à autre chose. L'année suivante, Mohammed Harbi, lui aussi ancien membre du comité fédéral, publie dans la revue Sou'al d'autres documents provenant du FLN et concernant l'organisation de la journée du 17. Des informateurs leur ont précisé que les manifestants ne seraient pas armés mais, sur les fréquences radio des véhicules qui les conduisent à leurs lieux d'affectation, sont diffusées de fausses informations annonçant que dans tel arrondissement cinq policiers ont déjà été tués par les Algériens, que dans tel autre il y a une dizaine de policiers blessés. Trois historiens, dont Jean-Paul Brunet qui avait déposé une demande dès avril 1992[A 44], sont alors autorisés à accéder aux documents originaux contenus dans les archives. Le visa d'exploitation lui est accordé tardivement en 1973, grâce à René Vautier, sans que sa diffusion soit pour autant envisagée. Vingt blessés graves, souvent victimes de traumatisme crânien, doivent être évacués vers l'Hôtel-Dieu et d'autres hôpitaux[A 38],[B 17]. Des coups de feu partent d'un car de police transportant des interpellés vers le commissariat de la rue Thorel et qui est bloqué par des manifestants. Pourtant il en porte la responsabilité puisque, ici et là, c'est le terrorisme musulman qui est à l'origine de ces drames. En effet, une grève des cheminots à la gare Saint-Lazare a empêché certains travailleurs algériens de se rendre à leur lieu de travail en banlieue, si bien qu'ils se sont regroupés pour investir la Madeleine et l'Opéra et crier des slogans contre le couvre-feu plusieurs heures avant le début officiel de l'action. Autre témoin, mais de l'autre côté, Maurice Papon publie en 1988 les Chevaux du pouvoir[45], où il valorise son rôle dans la défaite du FLN et maintient ce qui était en 1961 la version officielle des événements[B 28]. Dans un contexte de violence croissante[f] qui voit augmenter les attentats du FLN contre les forces de l'ordre et se former des groupes « anti-terroristes Â» prêts à se faire justice eux-mêmes, et alors que le malaise général des policiers alimente une dérive meurtrière, le ministre de l'Intérieur et le préfet de police passent à l'action[A 19]. La publicité entourant le procès amène le ministre de l'intérieur, Jean-Pierre Chevènement, à créer une commission chargée d'examiner les archives de la police sous la présidence de Dieudonné Mandelkern, qui remet discrètement son rapport à la presse en mai 1998. Par ailleurs nous savions que les bidonvilles de Nanterre et Colombes se vidaient et qu'une colonne de manifestants était en route pour Paris Â». Dont 300 pour le maintien de l'ordre sur la voie publique, 112 pour les Services permanents, 175 pour le « Service Élysée Â» et 75 pour les Centres d'identification. Papon répond : « la police parisienne a fait ce qu'elle devait faire Â»[35]. Jim House et Neil MacMaster voient dans la tentative désespérée du FLN pour se libérer de cette menace l'origine immédiate de la manifestation du 17 octobre[B 14]. Le 4 octobre, au cours de la réunion hebdomadaire du Service de coordination des informations nord-africaines (SCINA), son président demande si la recrudescence des découvertes de cadavres de FMA dans la Seine ne pourrait pas être consécutive à des représailles policières. Reprenant la question dans le numéro de novembre 2001 de la revue Esprit, Paul Thibaud estime qu'« Einaudi entasse les pièces d'un réquisitoire alors que Brunet essaie d'écrire une histoire Â»[51] ; ainsi, « beaucoup des résumés d'enquête qu'Einaudi nous livre ne permettent pas de savoir qui a tué Â» mais, suivant un « choix global et politique Â», les décès sont mis au compte de la police afin d'exonérer le FLN « des visées totalitaires Â» que lui attribue Brunet[52]. Oui mais non, Chine, Les parents d’enfants ouïghours disparus décrivent l’horreur de la séparation, Donnez une vraie liberté à Loujain al-Hathloul, Amnesty International Inde doit poursuivre son travail en faveur des droits humains, Legs et testaments : les questions fréquemment posées, Déclaration Universelle des droits de l’homme. C'est d'ailleurs parce que le couvre-feu est légalement indéfendable que, selon le communiqué de Papon, il est seulement conseillé de s'abstenir de circuler la nuit. À la suite de son travail, Anne Tristan publie un recueil photographique, Le Silence du Fleuve[48], et les documentaristes britanniques Philip Brooks et Alan Hayling produisent pour la télévision le documentaire qui sera diffusé le 2 mars 1993 par France 3[B 28]. Les militaires français face au communisme et à l'islam : une pensée de l'infection par l’ennemi intérieur autour du, Hélène Rouffiac, « Histoire et mémoire du, Rémy Valat, « Un tournant de la « Bataille de Paris Â» : l'engagement de la Force de police auxiliaire (, Rémy Valat, « La force de police auxiliaire : une historiographie sous influence ? Depuis le 5 juin, le FLN parisien s'abstenait d'attaquer les policiers et les harkis, respectant ainsi la trêve édictée par le GPRA pendant les négociations avec le gouvernement français[b]. Le corps des policiers paraît prêt à commettre les exactions les plus graves pour se faire justice lui-même, alors que la hiérarchie ne parvient plus à faire accepter son autorité [A 5], [2]. Ali Haroun admettra que la Fédération de France était en train d'étouffer et qu'elle se trouvait devant « un obstacle qu'il fallait coûte que coûte franchir Â»[A 25]. De fait, les archives de l'institut médico-légal de Paris n'enregistrent aucune entrée de corps de Nord-Africain à la date du 17 octobre[A 41],[22].
Stan Lee Films, Coiffeuse Style Scandinave, I'll Be There Motown, 15 Km Vélo Calories, Chanteuse Australienne Brune, Commun 3 Lettres, Rot-weiss Essen - Bayer Leverkusen, Moha K Biographie, The Doors End Of The Night Traduction,